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CosmetoPack®II
Ce projet, dédié à la filière cosmétique, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, a vu le jour pour développer des méthodologies d’évaluation des risques de migration contenant / contenu.
Polymeris, impliqué depuis de nombreuses année dans le projet en tant que membre, devient en 2025, la structure juridique porteuse et prend en charge le pilotage de la nouvelle phase de projet CosmetoPack® II.
Ce consortium a vu le jour en 2011 grâce à quelques personnes qui avaient la vision de rassembler les plasturgistes et les cosméticiens représentatifs de la chaine de valeur de la filière, autour de la problématique de la responsabilité de mise sur le marché et du risque de migration du pack vers le produit cosmétique.
Ce projet a permis de développer une méthodologie partagée par tous les membres et de généré des résultats très intéressant pour la profession :
- la définition des seuils toxicologiques spécifiques à la cosmétique
- la comparaison des simulants cosmétiques et alimentaires
- la mise en place de modules de formation
Le choix des seuils toxicologiques : un défi et un enjeu majeur.
C’est en effet un défi de satisfaire à la fois les fabricants d’emballages et les cosméticiens, les premiers préoccupés par la sécurité des matériaux et les seconds par la sécurité cosmétique du consommateur. Il était donc nécessaire de définir un seuil toxicologique acceptable, par substance, sur le plan systémique et sur le plan local. Après avoir comparé les seuils existants, identifié les points critiques et tenu compte des unités de mesure spécifiques à l’industrie plasturgique d’une part et cosmétique d’autre part, deux seuils, CPML (Cosmetic Product Migration Limit en mg de substance autorisée à migrer/kg de produit cosmétique) pour les plasturgistes et CSL (Cosmetic Safety Limit en µg/kg pc/j) pour les cosméticiens, et trois méthodes de calcul ont finalement été établis.
Protocole de test, & simulants cosmétiques versus alimentaires
Conformément au règlement cosmétique (CE) n° 1223/2009, l'évaluation de la sécurité est une exigence pour tous les emballages en contact direct avec le produit cosmétique. Bien qu'il ne soit pas obligatoire d'utiliser des matériaux de qualité alimentaire pour les emballages cosmétiques, les lignes directrices pour l'application de l'annexe I du règlement cosmétique de la Commission européenne (décision n° 2013/674/UE) indiquent que le règlement (CE) 1935/2004 relatif aux matériaux et objets en contact avec les denrées alimentaires est une référence utile pour les emballages cosmétiques.
Nous avons ainsi souhaiter mesurer l’efficacité des simulants alimentaires pour les applications cosmétiques et les comparer avec des simulants plus représentatifs de la filière. L’établissement du protocole de test s’est déroulé en 4 phases de 1-Préparation des matériaux, 2-Développement et validation des méthodes de dosages des contaminants (BAV INSTITUT, Equipements : GC/MS/MS LC/MS/MS), 3-Conditions de migration, 4-Comparaison des cinétiques, discussions et conclusions. Pour l’analyse de la migration, deux matériaux ont été sélectionnés en priorité : le PEHD et le PET, 5 dopants (cible 2000 ppm – analyse pire des cas) et 8 simulants - Ethanol/ Eau (50%), Ethanol 96°, Isooctane, Alkyl benzoate, Dimethicone, Gel douche (24%TA), Emulsion E/H, Emulsion H/E – pour aboutir à plus de 2200 dosages (CPL/CPG) et 40 courbes de cinétique. En conclusion, les analyses ont démontrées que certains simulants sont nettement plus extractibles que d’autres, à l’instar de l’Isooctane, comparativement au gel douche par exemple. Dans certains cas seulement, on observe que les simulants alimentaires (Alkyl benzoate,…) sont un peu plus extractibles que les simulants alimentaires
Module de formation
Fort de notre expertise, nous avons développé un module de formations « LES INTERACTIONS CONTENANT - CONTENU EN COSMETIQUE » pour comprendre la problématique, autant d’un point de vue des plasturgiste que du point de vue des cosméticiens.
La prochaine date de formation est prévue le 12 juin, inscrivez-vous.
Rejoindre le projet
Le programme de travail se poursuit pour apporter des résultats tangibles autant d’un point de vue technique que scientifique sur la sureté des emballages utilisés en cosmétique. Nos objectifs sont de fiabiliser la méthodologie, mieux comprendre les problématiques de diffusion, d’adapter le protocole aux grades de matières recyclés, … à travers une thèse pour laquelle nous sommes en train d’écrire le programme.